Delphine Grynberg, Christelle Duprez, Martin Rebillon
Les vaccins restent l’un des leviers les plus efficaces pour réduire les formes graves de maladies
infectieuses. Toutefois, des améliorations supplémentaires des vaccins sont nécessaires pour prévenir
ou limiter efficacement la propagation des agents pathogènes, en particulier ceux responsables des
maladies respiratoires.
Dans ce contexte, les stratégies de vaccination sont appelées à évoluer. L’administration nasale
suscite un intérêt croissant, notamment pour les infections respiratoires. En induisant une immunité locale au niveau des muqueuses – porte d’entrée des agents pathogènes – cette voie pourrait limiter la colonisation et la transmission. Non invasive, elle est aussi perçue comme plus acceptable par
certains publics.
Un vaccin nasal contre la grippe est déjà utilisé chez l’enfant dans certains pays (FluMist®). Par ailleurs,
plusieurs programmes internationaux visent à développer des vaccins nasaux contre la COVID-19, le
pneumocoque ou la coqueluche. En France, un essai clinique avancé est mené par une équipe de
l’Institut Pasteur à Lille (Inserm U1019 – CNRS UMR 9017 – Université de Lille) sur un vaccin nasal
contre la Bordetella pertussis, ciblant sa transmission tout en améliorant l’adhésion vaccinale.
Mais l’innovation technologique ne suffit pas : l’acceptabilité reste un enjeu central. A ce titre, les
professionnels ont un rôle clé à jouer. Leur perception, leur confiance et leur capacité à transmettre
une information adaptée influencent directement l’acceptabilité des patients – c’est-à-dire une
attitude favorable qui prédispose une personne à utiliser le produit. Il est donc essentiel de comprendre
l’acceptabilité des professionnels de santé et de les associer dès les premières phases de mise en
œuvre.
C’est dans cette optique que s’inscrit le projet européen NOSEVAC (https://www.nosevac-project.eu/), auquel participe notre unité de recherche de l’Université de Lille (SCALab – UMR CNRS 9193). Ce programme développe des vaccins nasaux innovants contre des agents comme Streptococcus pneumoniae ou Bordetella pertussis, et un candidat combiné grippe-COVID-19, destiné aux populations à risque. En parallèle, notre équipe de recherche examine, à travers un questionnaire, les facteurs d’acceptabilité de cette nouvelle voie d’administration, du point de vue des professionnels de santé. Sa durée est de 10-15 minutes. Il vous sera aussi possible, si vous le désirez, de répondre à la partie de l’enquête dédiée à la population générale (non plus l’acceptabilité du point de vue de la personne qui prescrit et/ou administre mais du point de la personne qui reçoit le vaccin).
Pour plus de précision, nous vous invitons à vous rendre sur la page d’accueil de l’enquête ou à lire la lettre
d’information détaillée : Lettre d’information-NASVAC-Professionnels-de-santé.pdf
Si vous êtes intéressé.e à participer à l’étude, vous pouvez cliquer sur le lien suivant :
https://enquetes.univ-lille.fr/index.php/272763?lang=fr