Le traitement post exposition (TPE) après AES est un traitement visant à prévenir la contamination par le VIH. Il permet de diminuer les risques de contamination mais son efficacité n’est pas de 100% . Il est d’autant plus efficace qu’il est institué précocement. L’indication et le type de traitement sont déterminés au cas par cas, en fonction de l’évaluation du risque.
INDICATIONS DE TPE APRÈS EXPOSITION AU SANG (HORS PARTAGE DE MATÉRIEL D’INJECTION) OU LIQUIDE BIOLOGIQUE
(extrait du rapport Morlat 2017)
Statut VIH de la personne source |
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Positif | Inconnu |
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Risque et nature de l'exposition | CV détectable | CV < 50 copies/ml | |
Risque important : piqûre profonde, aiguille creuse et intra-vasculaire (artériel ou veineux) | TPE recommandé | TPE non recommandé * | TPE recommandé |
Risque intermédiaire : - coupure avec bistouri - piqûre avec aiguille IM ou SC - piqûre avec aiguille pleine - exposition cutanéo-muqueuse avec temps de contact > à 15 minutes | TPE recommandé | TPE non recommandé * | TPE non recommandé |
Risque faible : - piqûres avec seringues abandonnées - crachats, morsures ou griffures, autres cas | TPE non recommandé |
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* Dans le cas d’une personne source connue comme infectée par le VIH, suivi et traitée, dont la charge virale plasmatique est indétectable depuis plusieurs mois, les experts considèrent qu’il est légitime de ne pas traiter. Il est recommandé de ne contrôler la charge virale du patient source que si le dernier contrôle biologique notant une CV indétectable date de plus de 6 mois ou si existent des doutes sur la bonne observance aux ARV du patient source. Dans ces situations un TPE peut être instauré en urgence mais il devra être interrompu à 48-96 heures lorsque le référent reverra la personne exposée, si la charge virale de la personne source s'avère toujours indétectable (contrôle fait juste après l'exposition) |
Hépatite B
Dans le cadre d’un accident d’exposition professionnel, il n’y a le plus souvent aucune prophylaxie nécessaire, quel que soit le statut du patient source, car la plupart des personnels de santé sont vaccinés contre le VHB et sont répondeurs à la vaccination (Ac anti-HBs > 10 mUI/ et antécédents de vaccination complète ou > 100 mUI/ml au moins une fois dans les antécédents).
Une sérovaccination complète doit en revanche être proposée aux non-vaccinés, ou une injection d’immunoglobulines aux personnes non répondeuses à la vaccination (Ac anti-HBs < 10 mUI/ml), lorsque le patient source est porteur du VHB (Ag HBs+).
L’administration d’immunoglobulines, n’est cependant pas nécessaire si la personne source ne présente pas de virémie VHB positive (ADN plasmatique indétectable) et que le ténofovir est prescrit dans le cadre d’un TPE anti VIH.
Indications de la sérovaccination VHB
(extrait du rapport Morlat 2017)
Statut VHB (Ag HBs) de la personne source |
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Sujet exposé | Positif | Inconnu |
Vacciné répondeur (Anti HBs > 10 mUI/ml ou > 100 mUI/ml dans les antécédents) | rien | rien |
Vacciné non répondeur (Anti HBs < 10 mUI/ml sans anti-HBc ni notion d’anti HBs > 100 mUI/ml dans le passé) | Immunoglobulines* | rien** |
Non vacciné | Immunoglobulines* + vaccin | vaccin** |
* L’administration d’immunoglobulines n’est pas nécessaire si absence de virémie VHB (ADN VHB indétectable) chez la personne source et utilisation de ténofovir en TPE | ||
** L’administration d’immunoglobulines est légitime en l’absence d’utilisation de ténofovir en TPE et si la personne source est originaire d’un pays de haute (Afrique sub-saharienne, Asie) ou moyenne (Outre-mer, Europe de l’Est et du Sud, Afrique du Nord, Moyen-Orient, Sous-continent indien et Amérique du Sud) endémicité pour le VHB et/ou usager de drogues par voie intraveineuse et/ou HSH et/ou avec partenaires multiples |
Hépatite C
En cas d’exposition professionnelle possible au VHC (patient source infecté par le VHC et virémique, ou patient source de sérologie inconnue), aucun traitement préventif anti-VHC n’est recommandé en post-exposition, aucune étude n’ayant évalué son efficacité.