• Bien qu’en majorité immunisés dans leur enfance, 1,5% à 4,3% des personnels soignants, en France, restent susceptibles au virus de la varicelle.
    Maladie en général bénigne, la varicelle peut avoir des conséquences graves en milieu de soins. En effet, la varicelle professionnelle concerne des adultes chez qui la fréquence des complications est 25 fois plus importante que chez l’enfant. Il s’agit en majorité de femmes en âge de procréer, sachant que la varicelle est plus grave chez la femme enceinte et qu’elle est à l’origine de varicelles congénitales et néonatales. La varicelle étant très contagieuse, le soignant en incubation (contagieux 2 jours avant l’éruption) peut en outre être à l’origine de transmissions nosocomiales particulièrement dommageables, en particulier chez l’immunodéprimé et le nouveau-né.

 

  • La vaccination est recommandée pour les professionnels sans antécédents de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative : professionnels de santé en formation, à l’embauche ou en poste en priorité dans les services accueillant des sujets à risque de varicelles graves : immuno-déprimés, services gynéco-obstétrique, maladies infectieuses ; personnels des crèches.
    Elle peut également être proposée en prophylaxie car, administrée dans les 72 heures suivant l’exposition, elle prévient plus de 90% des varicelles.

 

  • Elle fait appel à un vaccin vivant atténué (Varivax® ou Varilrix®) avec un schéma en deux doses espacées de 4 à 8 semaines ou 5 à 10 semaines selon le vaccin.
    Il est contre-indiqué chez la femme enceinte et l’immunodéprimé. La grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination : il convient de conseiller aux femmes ayant l’intention de débuter une grossesse de différer leur projet. Cependant, une vaccination réalisée par inadvertance chez une femme enceinte ne doit pas être un motif d’interruption de grossesse.

 

  • Une éruption caractérisée par un petits nombre de papules ou de vésicules peut survenir dans le mois suivant l’injection dans environ 5,5% des cas après la première injection et dans 0,9% après la deuxième : une éviction de 10 jours est alors nécessaire chez les soignants susceptibles d’être en contact avec des malades immunodéprimés

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