Edité : novembre 2024
Généralités
L’Hésitation Vaccinale (HV) est définie par l’OMS comme « l’acceptation tardive ou le refus de vaccins malgré l’offre de services de vaccination ».
L’HV résulte d’un processus individuel de décision influencé par 3 déterminants (méthode 3C) :
- manque de Confiance dans les vaccins (en l’efficacité, la sécurité…) ou dans les institutions (le système, les décideurs…),
- Complaisance (perception d’un risque faible d’acquérir la maladie à prévention vaccinale),
- manque de Commodités (difficultés pratiques en termes de l’offre de vaccination, l’accessibilité, le coût, l’attrait des services d’immunisation tels horaires, lieux, mais aussi le caractère non prioritaire du vaccin vs situation sociale par exemple, etc).
Au-delà des 3 déterminants, la décision de se faire vacciner repose sur un mélange complexe de facteurs culturels (connaissance et croyances), psychologiques (expériences passées), sociaux, spirituels (valeurs morales et religieuses), politiques et cognitifs…l’HV varie dans le temps, dans l’espace et diffère selon les vaccins et les maladies considérés. Elle dépend également de l’exposition aux médias et réseaux sociaux.
En France, pour une grande majorité de la population [1] (et en particulier les parents d’enfants à vacciner), le rôle du médecin et des soignants en général reste une source d’information et d’incitation primordiale et considérée comme sûre, même si, par ailleurs, le Web et les réseaux sociaux sont une source importante d’information (ou de désinformation…). Les principaux freins à la vaccination sont avant tout la sécurité des vaccins, la manque de recul, le nombre important de vaccins à administrer, l’inutilité éventuelles des vaccins, plus que la crainte d’une inefficacité des vaccins.
Les conséquences de l’HV, quelles qu’en soient les causes, peuvent être mesurées par les données de couverture vaccinale (CV) et les données de surveillance des maladies à prévention vaccinale. Elles sont d’autant plus grave que l’efficacité des programmes de vaccination dépends de l’adhésion à la vaccination. Le caractère obligatoire des vaccinations permet, en général, d’atteindre des taux de couverture vaccinale proche de 100% et d’augmenter la confiance de la population dans les vaccins concernés.
La question de l’hésitation vaccinale mérite d’être appréhendée spécifiquement du point de vue des soignants qui ont des risques particuliers, des responsabilités particulières en tant que vaccinateurs, jouant un rôle crucial dans la protection des patients.
Le GERES, dont l’objet principal est la protection des soignants contre les risques infectieux, se préoccupe depuis sa création de la couverture vaccinale des soignants et de l’acceptabilité des vaccinations dans cette population.
A ce titre, le GERES a collaboré avec Santé Publique France (SPF), la SPILF, l’ARS-IDF… pour réaliser des enquêtes sur la couverture vaccinale des soignants en établissement de santé.
Parallèlement, dés 2012, le GERES a initié des travaux sur l’acceptabilité vaccinale grippale en partenariat avec des équipes de psycho-sociologues qui retrouvaient les mêmes déterminants que d’autres équipes ont pu identifier, tant en France qu’à l’étranger. Ainsi on constate, chez les PS, une acceptabilité d’autant moins bonne que le soignant est moins diplômé et que les vaccinations contre la grippe font l’objet d’un discrédit qui est, notamment, l’expression d’une défiance vis-à-vis des autorités en général et hospitalières en particulier.
La crise du Covid a exacerbé ce sujet conduisant les autorités à rendre la vaccination obligatoire chez les professionnels face à un taux de couverture insuffisant. Il y a donc matière à réflexion, à études particulières, à recherche pluridisciplinaire à la fois sur l’aspect strictement épidémiologique mais aussi social et psychosocial.
Couverture vaccinale des professionnels de santé en France
En 2009, le GERES réalisait avec Santé Publique France à une étude nationale de CV des soignants travaillant en établissement de Santé [2-3]. Les principaux résultats étaient que les CV des soignants pour les vaccins obligatoires, à l’époque, était très élevée : HBV (91,7%), rappel DTP (95,5%), BCG (94,9%). Pour les vaccins « recommandés » la CV était la suivante : rappel contre la coqueluche (11,4%), la rougeole (49,7%), la varicelle (29,9%) et la grippe (25,6%).
En 2019, SPF menait une nouvelle enquête nationale avec la même méthodologie. Les données de CV chez les soignants en établissement de santé [4] étaient les suivantes : 73,3% pour la vaccination contre la rougeole dans la population de soignants n’ayant pas fait de rougeole maladie, 53,5% pour celle contre la coqueluche, 26,4% pour celle contre la varicelle dans la population de soignants n’ayant pas d’antécédent de varicelle, et 34,8% pour celle contre la grippe. Ces résultats révélaient ainsi une augmentation des CV pour les vaccinations contre la coqueluche et la rougeole.
En 2016-2017, une enquête sur la vaccination contre la coqueluche des personnels de maternité a été conduite dans 5 maternités, par le GERES en collaboration avec le groupe prévention de la SPILF. Elle a montré une CV en hausse tant déclarative (76%) que documentée (82%), comparée aux résultats de l’enquête Vaxisoin de 2009 (31% en pédiatrie-maternité) [5].
En 2019, l’étude Gricovax [6] menée par le GERES avec le soutien de l’ARS ile de France – Vaccinations contre la coqueluche et la grippe : couvertures vaccinales, connaissances et pratiques de vaccination des professionnels de santé a été réalisée dans 4 maternités d’Ile-de-France. Les principaux résultats montraient une couverture vaccinale contre la coqueluche (avant la recommandation de la HAS) des femmes enceintes ou des femmes en post partum insuffisante, alors que celle des personnels soignants était satisfaisante.
Concernant les vaccins contre la grippe, les données récentes de CV en Établissements Sociaux et Médico Sociaux [7] montrent pour la saison 2023-2024 que : 83% des résidents en Ehpad et 22% des professionnels exerçant en Ehpad étaient vaccinés contre la grippe. La tendance du taux de vaccination des professionnels contre la grippe, est régulièrement à la baisse par rapport aux années précédentes.
Les CV Covid-19 chez les professionnels de santé [8] étaient estimées en 2023-2024 à 9,9% pour ceux exerçant en Ehpad, 11,1% pour les libéraux et 12,2% pour ceux exerçant en établissement de santé.
Globalement la CV des soignants varie selon le statut du professionnel augmentant avec la durée de la formation (gradient : médecins / pharmaciens>IDE>AS) et aussi selon les services).
Ainsi, on constate que chez les professionnels de santé, le taux de vaccination des vaccins obligatoires est excellent et que depuis une quinzaine d’années, la CV augmente pour des vaccins fortement recommandés comme ceux contre la rougeole et la coqueluche, mais que la CV grippe et Covid est extrêmement basse (et en baisse régulière). Ces faits questionnent sur les déterminants de la vaccination et incitent à la réalisation d’études qualitatives et quantitatives sur l’HV.
Déterminants de l’hésitation vaccinale chez les soignants
Données générales sur l’hésitation vaccinale et soignants
Une revue de la littérature publiée en 2022[9] confirme que l’HV est présente chez les soignants, à un niveau variable selon les pays, la profession, le lieu de travail, le niveau d’études. Le manque de connaissances et la méfiance à l’égard des autorités sanitaires, de l’industrie pharmaceutique et des experts en sont les principales causes. Les auteurs concluent que la formation sur la vaccination devrait être promue et améliorée dans les programmes de formation des professionnels de la santé, de même que la facilitation à l’accès à des informations fiables à utiliser lors des consultations. Par ailleurs développer et valider des instruments pour mesurer l’HV des professionnels de la santé et ses déterminants sont essentiels pour lutter contre l’HV parmi les professionnels de la santé.
Travaux du GERES sur les couvertures vaccinales et l’hésitation vaccinale chez les soignants
Les travaux ont principalement concerné les vaccinations contre la grippe et la coqueluche chez des professionnels de santé en établissements de santé et en particulier en maternité.
Les premières études en ce domaine, ont été réalisées en 2012 par le GERES en collaboration avec le Laboratoire de Psychologie Sociale de l’Université d’Aix-Marseille. La première étude consistait en une enquête sur les freins à la vaccination antigrippale auprès d’IDE. Il en ressortait qu’un vaccin qui n’était que « recommandé » était considéré comme de faible intérêt et donc pas indispensable, contrairement aux vaccins obligatoires. La deuxième étude réalisée dans 10 hôpitaux[10] confirmait la baisse de la CV grippale des personnels depuis l’épidémie de H1N1, montrant que cette remise en question était le fait d’une reluctance psychologique vis-à-vis des autorités sanitaires et du pouvoir médical, cette réticence (cad « réactance » = état émotionnel et motivationnel orienté vers un recouvrement de la liberté de l’individu pour un certain comportement lorsqu’il est menacé ) pouvant s’exprimer dans un domaine où le risque n’est pas perçu comme important car ne faisant pas l’objet d’une obligation vaccinale. Malgré la mise en place dans 14 hôpitaux d’une initiative d’incitation à la vaccination à l’aide de 2 infirmiers spécifiquement formées et dédiés à cette action au cours de la campagne de vaccination, la CV des soignants augmentait peu.
En 2014-2015, une enquête qualitative par focus group, développée en collaboration avec le Département de Médecine Générale de Paris Diderot, a été conduite pour explorer les déterminants des comportements des professionnels libéraux concernant la vaccination antigrippale. Les freins semblaient liés à la non-perception de la gravité de la maladie ou au fait de se sentir protégé contre celle-ci, à des problèmes organisationnels, à la non-perception du rôle du soignant dans la transmission de la maladie, à la crainte des effets secondaires, à la peur de la composition du vaccin, à la peur de la piqûre, à l’absence d’efficacité ressentie et à la remise en cause des autorités et des recommandations. Les facilitateurs étaient la protection personnelle, la protection de l’entourage et des patients, le fait de considérer le vaccin comme sûr et efficace et sa disponibilité ; la crainte de l’arrêt de travail était un argument majeur en libéral. Les résultats de cette enquête ont fait l’objet d’une Thèse d’exercice de médecine[11].
Travaux du GERES en collaboration avec l’Ecole des hautes études de santé publique (EHESP), sur les déterminants de l’HV des soignants
L’Étude ConjointVac [12] a été menée de de juin à septembre 2018 par auto-questionnaire en ligne afin d’analyser les préférences vaccinales anti grippe et coqueluche des soignants français. Les conclusions de l’étude étaient que les principaux déterminants de la prise de décision en matière de vaccination parmi les professionnels de santé étaient les considérations de la sécurité vaccinale. Une communication auprès des professionnels sur la protection indirecte peut contribuer à augmenter l’acceptation de la vaccination. Le degré d’acceptation, dépends également de l’influence sociale à laquelle le soignant est soumis (« conformisme social »).
En 2020, une étude transversale des intentions de vaccination contre la grippe saisonnière et la Covid-19 des professionnels de santé [13-14-15] a été réalisée, par auto-questionnaire en ligne, afin d’identifier d’éventuels leviers pour la promotion vaccinale. Les questions portaient sur leur statut vaccinal grippe antérieur et les raisons de vaccination ou non ainsi que sur leurs intentions vaccinales contre la grippe pour la période hivernale 2020-21 et contre la Covid-19. L‘analyse révèle qu’il serait possible d’améliorer la CV antigrippale d’une part en ciblant les personnels ayant déjà été vaccinés occasionnellement au cours des dernières années et d’autre part en améliorant l’accès à la vaccination. L’acceptation de la vaccination contre la Covid-19 apparaît corrélée à la vaccination antigrippale, même si celle-ci a été pratiquée inconstamment dans les années précédentes.
Une série d’enquêtes « CAPPVac-Cov » [16-17-18] relatives aux connaissances, attitudes, pratiques et préférences autour de la vaccination anti-Covid-19 des personnels de santé en France ont été conduites entre décembre 2020 à mars 2023. Les conclusions étaient que l’utilisation de la notion bénéfice/ risque pour la promotion des vaccins auprès des professionnels de santé qui hésitent à se faire vacciner ou qui refusent de le faire, n’est pas un bon argument pour augmenter leur adhésion à la vaccination. En revanche, la communication sur les avantages collectifs de la vaccination et l’utilité personnelle peut favoriser l’acceptation des vaccins. L’acceptation des vaccins est meilleure si leur efficacité prouvée est bonne, les vaccins dont l’efficacité est limitée ayant peu de chances d’être acceptés. Enfin, la peur d’un effet secondaire de la vaccination et considérer que le risque du vaccin est supérieur aux bénéfices sont deux éléments associés à une faible CV. Par ailleurs, au moment de l’obligation vaccinale des soignants contre la Covid-19 en été 2021, seuls 9/339 citaient le caractère obligatoire comme raison de se faire vacciner, alors que la notion de « responsabilité collective » semble avoir été primordiale dans l’acceptation du vaccin au moment de l’obligation. Enfin, on retrouve que 1/3 des professionnels de santé) accepte facilement la vaccination, peu importe les caractéristiques alors que 2/3 acceptent en fonction des caractéristiques, principalement l’efficacité, la protection indirecte, la sécurité.
Bibliographie
1 – https://www.infovac.fr/docman-marc/public/hesitation/1944-dialogue-avec-les-parents/file
2 – https://www.infectiologie.com/UserFiles/File/medias/JNI/JNI11/CL/JNI2011-Vaxisoins-Abiteboul.pdf
4 – Vaux S, Fonteneau L, Péfau M, Venier AG, Gautier A, Altrach SS, Parneix P, Levy-Bruhl D. Acceptability of mandatory vaccination against influenza, measles, pertussis and varicella by workers in healthcare facilities: a national cross-sectional study, France, 2019. Arch Public Health. 2023 Apr 5;81(1):51. doi: 10.1186/s13690-023-01069-4. PMID: 37020228; PMCID: PMC10076374.
5 – G Pellissier, I Lolom, N Cairati, C Cherifi, C Amiel-Taieb, S Farbos, V Caillaud, J Gaudelus, C Gozlan, D Pinquier, J F Gehanno, D Luton, E Bouvet, D Abiteboul. Maternity staff immunization coverage against pertussis and maternal vaccination practices:Results of a 2017 cross-sectional survey in five public maternity hospitals Med Mal Infect 2020 Jun;50(4):361-367. doi:10.1016/j.medmal.2019.07.009. Epub 2019 Jul 31
6 – Pellissier G, Lachatre M, Lolom I, et al. Connaissances et couvertures vaccinales contre la grippe et la coqueluche des personnels dans 4 maternités d’Ile-de-France. Références en Santé au Travail 2021 ;166 :47-56.
9 – Verger P, Botelho-Nevers E, Garrison A, Gagnon D, Gagneur A, Gagneux-Brunon A, Dubé E. Vaccine hesitancy in health-care providers in Western countries: a narrative review. Expert Rev Vaccines. 2022 Jul;21(7):909-927. doi:10.1080/14760584.2022.2056026. Epub 2022 Mar 28. PMID: 35315308.
10 – Communications aux JNI : Lo Monaca G, Castella D, Girandola F, Frendri S, Pellissier G, Abiteboul D, Bouvet E. Impact de l’épisode de la grippe H1N1 sur la perception de la vaccination antigrippale (VAG) par les IDE. K-16, 14e Journées Nationales d’Infectiologie, Clermont-Ferrand, 12-14 juin 2013. Med Mal Infect 2013 ; 43 (4HS) :48 ; Abiteboul D, Fendri S, Lolom I, Pellissier G, Michelik F, Girandola F, Bouvet E. Impact d’une intervention engageante sur la couverture vaccinale grippale (CVG) chez le personnel infirmier. N-14, 15e Journées Nationales d’Infectiologie, Bordeaux, 11-13 juin 2014. Med Mal Infect 2014 ;44(1HS) : 77).
11 – Thèse d’exercice de médecine soutenue le 12 juillet 2017 (Université Paris Diderot – Paris 7. Médaille de bronze) : Obstacles à lavaccination antigrippale des professionnels de santé libéraux : une étude qualitative par focus group. Auteur : Marion Jeannin, Directeur : Laurence Baumann, Président : Jean-Pierre Aubert.
12 – Donzel, Godinot, J. Sicsic, M. Lachatre, E. Bouvet, D. Abiteboul, E. Rouveix, G. Pellissier, J. Raude, J. E. Mueller. Quantifying preferences around vaccination against frequent, mild disease with risk for vulnerable persons: A discrete choice experiment among French hospital health care workers. Vaccine Volume 39, Issue 5, 29 January 2021, Pages 805-814 L. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0264410X20316376?via%3Dihub
13 – Moirangthem S, Olivier C, Gagneux-Brunon A, Peéllissier G, Abiteboul D, Bonmarin I, Rouveix E, Botelho-Nevers E, Mueller JE. Social conformism and confidence in systems as additional psychological antecedents of vaccination: a survey to explain intention for COVID-19 vaccination among healthcare and welfare sector workers, France, December 2020 to February 2021. Euro Surveill. 2022 Apr;27(17). doi: 10.2807/1560-7917.ES.2022.27.17.2100617. PMID: 35485271
14 – Mueller JE, Olivier C, Diaz Luevano C, Bouvet E, Abiteboul D, Pellissier G, et al. Étude transversale des intentions de vaccination contre la grippe saisonnière et la Covid-19 des professionnels de santé : quels leviers pour la promotion vaccinale ? Bull Epidémiol Hebd. 2021 (Cov_2) :2-9.
15 – Díaz Luévano C, Sicsic J, Pellissier G, Chyderiotis S, Arwidson P, Olivier C, Gagneux-Brunon A, Botelho-Nevers E, Bouvet E, Mueller J. Quantifying healthcare and welfare sector workers’ preferences around COVID-19 vaccination: a cross-sectional, single-profile discrete choice experiment in France. BMJ Open. 2021 Oct 4;11(10):e055148. doi: 10.1136/bmjopen-2021-055148. PMID: 34607874; PMCID: PMC8491005.
16 – Moirangthem S, Olivier C, Gagneux-Brunon A, Peéllissier G, Abiteboul D, Bonmarin I, Rouveix E, Botelho-Nevers E, Mueller JE. Social conformism and confidence in systems as additional psychological antecedents of vaccination: a survey to explain intention for COVID-19 vaccination among healthcare and welfare sector workers, France, December 2020 to February 2021. Euro Surveill. 2022 Apr;27(17). doi: 10.2807/1560-7917.ES.2022.27.17.2100617. PMID: 35485271
17 – Díaz Luévano C, Sicsic J, Pellissier G, Chyderiotis S, Arwidson P, Olivier C, Gagneux-Brunon A, Botelho-Nevers E, Bouvet E, Mueller J. Quantifying healthcare and welfare sector workers’ preferences around COVID-19 vaccination: a cross-sectional, single- profile discrete choice experiment in France. BMJ Open. 2021 Oct 4;11(10):e055148. doi: 10.1136/bmjopen-2021-055148.PMID:34607874
18 – Oudin Doglioni D, Gagneux-Brunon A, Gauchet A, Bruel S, Olivier C, Pellissier G, Thilly N, Sicsic J, Raude J, Mueller JE. Psychometric validation of a 7C-model of antecedents of vaccine acceptance among healthcare workers, parents and adolescents in France. Sci Rep. 2023 Nov 14;13(1):19895. doi: 10.1038/s41598-023-46864-9. PMID: 37963903; PMCID: PMC1064607