L’étude des circonstances de survenue des accidents avec exposition au sang (AES) a permis au GERES, dès les années 90, d’identifier les facteurs de risque d’accident et d’orienter la prévention. Les premières études menées chez les infirmières de Médecine et de Réanimation ont notamment permis de repérer les gestes infirmiers invasifs les plus à risque et de souligner l’importance d’une surveillance des AES .

Une harmonisation des méthodes de recueil et d’analyse des données a été réalisée en 2002 au niveau national par le RAISIN (Réseau d’Alerte, d’Investigation et de Surveillance des Infections Nosocomiales) en collaboration avec Santé Publique France et le GERES, permettant grâce à un réseau de médecins du travail d’établissements de santé de mettre en place à partir de 2003 une surveillance nationale. En 2014, plus de 1000 établissements publics et privés participaient.

Cette surveillance nationale s’est arrêtée depuis le 1er janvier 2016. Les méthodes de surveillance et le dernier bilan national de cette surveillance sont présentés :

Cette surveillance a permis d’améliorer la connaissance des AES, et de guider les stratégies de prévention (mesures organisationnelles, techniques, formations). Le dernier bilan montrait, de 2008 à 2015, sur une cohorte stable de 231 établissements de santé (ES), une diminution constante des AES et suggéraient que la sécurité d’exercice des professionnels de santé avait nettement progressé.

Cependant, suite aux nombreux appels d’établissements souhaitant poursuivre en interne la surveillance de leurs AES malgré l’arrêt du réseau Raisin-AES, il a été décidé de concevoir un nouvel outil (Web-AES v2) pour permettre aux établissements de continuer à suivre leurs AES gratuitement et de manière autonome (saisie des données et édition du rapport automatique).Grâce à un financement alloué en 2017 par Santé publique France (SpF), le CPias Bourgogne Franche-Comté a développé la version 2 de WebAES.

L’outil WebAES#2 est mis à disposition des établissements de santé à titre gracieux.

L’inscription se fait via l’annuaire national des CPias.

Une fois inscrit, un mail automatique est adressé pour donner les login/mot de passe permettant de se connecter à l’application.

Accéder à l’outil WebAES#2, en ligne sur le site du CPias Bourgogne-Franche-Comté

https://aes.chu-besancon.fr/

En cas de problème d’inscription ou pour toute information complémentaire, contactez votre CPias.

Cet outil permet également de participer, à partir des données ainsi recueillies, à des enquêtes ponctuelles sur les AES les plus à risque que sont les accidents percutanés (APC) : une telle étude a pu être menée en 2019 en collaboration avec le GERES (consulter le bilan APC IDE 2019)

Cette enquête conduite dans 125 ES volontaires sur l’année 2019 a permis de documenter 1 364 APC chez des IDEs parmi 3834 AES survenus dans ces ES.

Les 3 principaux enseignements de cette étude sont les suivants :

  • Un taux d’APC de 3,6 pour 100 ETP d’IDE (IADE et IBODE inclus), voisin de celui évalué en 2015.
  • Les APC en 2019 :
    • surviennent encore majoritairement après le geste, avec un taux d’évitabilité de 29%.
    • une part importante lors de gestes chirurgicaux (taux d’APC chez les IBODE = 13/100 ETP ; 22% des APC en bloc opératoire).
  • 73,8% des accidentés ont été pris en charge dans les 4 heures après l’accident.

lI est proposé de renouveler cette enquête cette année afin d’avoir une nouvelle évaluation de l’évolution de ces accidents. En effet, les conditions d’exercices de ces dernières années (pénurie de personnels, augmentation de la charge en soins, pandémie COVID …) pourraient contribuer à une ré augmentation des AES.

PARTICIPEZ A L’ ENQUETE 2023 : cpias-bfc@chu-dijon.fr

MàJ : juillet 23

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