Avertissement : Compte tenu de l’apport  de nouvelles données, d’études et de travaux de recherche, certaines informations  peuvent être amenées à évoluer.

En France, depuis septembre 2023, les recommandations sur la vaccination contre le Covid-19 ont été modifiées  et sont précisées sur le site du ministère de la santé.

Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid -19 a débuté le 2 octobre 2023. Cette campagne automnale intègre l’utilisation de vaccins adaptés aux variants circulants majoritaires (Omicron XBB).

Depuis le 17 octobre, et comme préconisé par la Haute Autorité de Santé, les deux campagnes de vaccination contre le Covid-19 et contre la grippe sont menées de manière conjointe.

La population éligible au rappel automnal est identique à celle de la vaccination antigrippale (personnes âgées de plus de 65 ans ou présentant des facteurs de risques, femmes enceintes et professionnels de santé).

Pour rappel, ces populations sont éligibles à partir de 6 mois après leur dernière infection ou injection de vaccin contre le Covid-19.

La vaccination doit se faire préférentiellement avec le vaccin ARNm adapté de Pfizer (Comirnaty®), mais le vaccin Nuvaxovid® XBB.1 .5. peut également être utilisé depuis le 4 décembre 2023. 

Depuis le 13 mai 2023,  l’obligation de vaccination des professionnels de santé et du secteur médico-social a été suspendue par décret. La vaccination des professionnels de santé reste toutefois fortement recommandée.

Les vaccins disponibles actuellement en France sont :

  • COMMIRNATY OMICRON XBB 1.5
  • NUVAXOVID XBB 1.5

PS :Le vaccin Vidprevtyn beta de Sanofi ne devrait plus être disponible à partir de fin décembre , et de la mise à disposition d’un vaccin non ARN adapté à Omicron X BB1 .5 ( Nuvaxovid)

Source : Vaccination Info service Espace Professionnel Mise à jour 1° décembre 2023

Mise à jour : décembre 23

Efficacité

On distingue l’efficacité clinique qui se mesure dans le cadre d’un essai clinique, de l’efficacité immunologique, qui s’apprécie en termes de titres d’anticorps (mesurés par la technique ELISA), d’anticorps neutralisants (mesurés par des techniques sérologiques non utilisables en routine) et de réponse cellulaire (lymphocytes T CD4 et CD8, lymphocytes B mesurés par la technique ELISpot en laboratoire spécialisé). Il faut cependant rappeler qu’il n’y a pas de corrélat de protection établi à ce jour et que les tests sérologiques, quels qu’ils soient, ne permettent pas de guider la stratégie vaccinale.

L’efficacité clinique repose sur le nombre de personnes qui, ayant été vaccinées, ont présenté la maladie (généralement une infection symptomatique, ou une hospitalisation ou une admission en soins intensifs liée à la maladie voire un décès) en le comparant à celles qui ont présenté le même critère après avoir reçu un placebo (vaccin factice). Au terme de l’étude, on compare le nombre de personnes malades dans chaque groupe, de manière à calculer le risque relatif de tomber malade selon que l’on ait, ou non, été vacciné. Ainsi, si l’efficacité clinique potentielle d’un vaccin est de 90%, cela signifie qu’il réduit de 90% le risque de développer une forme symptomatique de la maladie par rapport au groupe témoin qui n’a pas reçu le vaccin dans un même contexte épidémique. Le consensus international fixe le seuil d’efficacité à au moins 50% pour les vaccins contre la Covid-19.

On parle d’efficacité en vie réelle lorsqu’on observe la protection que le vaccin apporte à la population générale en situation réelle, alors que dans les essais cliniques, même s’ils font appel à un large éventail de personnes (d’âges différents, des deux sexes, d’origines ethniques différentes, certaines avec des pathologies connues), celles-ci ne peuvent être parfaitement représentatives de l’ensemble de la population.

D’autre part, on parle aussi d’efficacité indirecte lorsqu’on considère l’effet du vaccin chez les non-vaccinés vivant au sein d’une population partiellement vaccinée.

Les vaccins actuellement disponibles en particulier ceux actuellement disponibles en France ont une efficacité démontrée contre l’infection par le SARS-CoV-2 et les formes graves associées à la Covid-19.

La vaccination permet de réduire la transmission communautaire.

Plusieurs études ont rapporté une efficacité élevée des vaccins contre l’infection par le SRAS-CoV-2 : les personnes non vaccinées sont plus susceptibles de devenir infectées et de transmettre le virus que les personnes entièrement vaccinées. La vaccination réduit le risque d’infection asymptomatique et symptomatique, mais face à des variants préoccupants (Renvois) l’efficacité vaccinale contre les infections diminue, d’autant que l’immunité baisse progressivement dans le temps, alors que l’efficacité contre les formes graves reste à un niveau élevé, quel que soit le vaccin administré.

La transmission provenant de personnes non vaccinées est un moteur important de transmission communautaire. Bien que certaines personnes partiellement ou entièrement vaccinées puissent être infectées par le virus et de façon notable par Omicron et ses sous-lignages, du fait de leur échappement immunitaire, il s’agit d’une faible proportion de la population vaccinée. Depuis décembre 2021, la proportion de réinfections a augmenté, atteignant 12% de l’ensemble des cas confirmés de Covid-19 en semaine 23-2022. Les cas post-vaccination sont plus fréquents chez les personnes âgées, les personnes immunodéprimées et les personnes ayant des comorbidités (diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires).

La vaccination permet de réduire la gravité dans les cas post-vaccination.

Plusieurs études observationnelles ont montré que les infections post-vaccination étaient plus souvent asymptomatiques ou paucisymptomatiques que les infections dans le groupe des personnes non vaccinées (28,2 % vs 9,2 % avec le variant Delta). Cela est également vrai pour le variant Omicron. . Les personnes partiellement et entièrement vaccinées avaient une charge virale plus faible, présentaient une quantité d’ARN viral détectable sur une période plus courte.

La vaccination peut impacter plusieurs mécanismes entrant en jeu dans la transmission et la virulence de l’infection.

Lorsqu’une infection survient chez des personnes vaccinées, celles-ci présentent des taux élevés d’anticorps neutralisants, une inflammation systémique diminuée, un déclin plus rapide de la charge virale et un nombre inférieur de jours avec ARN détectable, comparativement à des personnes non vaccinées.

La vaccination diminue non seulement l’infection initiale, la réplication virale chez les infectés, le nombre de particules émises par les infectés (à infectivité potentiellement diminuée), et/ou encore les symptômes (contribuant à l’expulsion virale).

Donc si la maladie se déclare malgré la vaccination, l’incidence et la durée des symptômes sont réduites, et le risque de maladie grave, d’hospitalisation et de décès des suites de la Covid-19 est considérablement plus faible.

Ainsi, la vaccination est associée à une diminution de la probabilité d’infection, de la virulence du virus et de transmission à d’autres personnes, mais ne l’élimine pas totalement.

La vaccination ne dispense donc pas de l’application rigoureuse des gestes barrière, en particulier vis-à-vis des personnes à risque de formes sévères, ni de la réalisation des dépistages.

Références

O’Keeffe, J., et A. Eykelbosh. Centre de collaboration nationale en santé environnementale (CCNSE). Comprendre la transmission du SRAS-CoV-2 pendant la pandémie de COVID-19. Vancouver (Colombie-Britannique). CCNSE. Décembre 2021.

Bouillon K, et al. Effectiveness of BNT162b2, mRNA-1273, and ChAdOx1-S vaccines against severe covid-19 outcomes in a nationwide mass vaccination setting: cohort study. BMJ MED 2022. doi:10.1136/bmjmed-2021-000104 (étude EPI-PHARE)

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Chen C (2022) The Vaccine Efficacy Against the SARS-CoV-2 Omicron: A Systemic Review and Meta-Analysis.

Front. Public Health 10:940956.doi: 10.3389/fpubh.2022.940956)https://www.who.int/fr/news-room/feature-stories/detail/vaccine-efficacy-effectiveness-and-protection#cms

De nombreuses études ont montré que l’efficacité vaccinale d’une primovaccination était réduite contre l’infection symptomatique à Omicron et ses sous-lignages (BA.1, BA.2, BA.2.12.1, BA.4 et BA.5), mais qu’elle s’améliorait avec une dose de rappel.

L’efficacité vaccinale contre les formes graves reste préservée et croît avec une dose de rappel, jusqu’à 95% selon certaines études. Le risque d’hospitalisation est moins élevé pour Omicron que pour Delta, tant chez les personnes vaccinées que chez les autres, mais la vaccination le réduit encore davantage. Une étude israélienne a montré également une réduction de 90 % de la mortalité associée à la Covid-19 parmi les adultes ayant reçu une dose de rappel comparativement aux adultes n’ayant pas eu de rappel.

Un autre paramètre important est à prendre en compte : la baisse progressive dans le temps de l’efficacité vaccinale contre Omicron à partir du 3ème mois de tous les vaccins. Cette baisse de protection concerne essentiellement l’efficacité contre l’infection et contre les formes asymptomatiques, l’efficacité contre les formes graves restant à un niveau élevé, quel que soit le vaccin administré.

Face aux variants préoccupants, en particulier Omicron et ses sous-lignages, l’administration d’une dose de rappel dès 3 mois après une primovaccination est recommandé.

Références

  • Haute Autorité de santé relatif à la diminution du délai entre primovaccination et administration d’une dose de rappel chez les adolescents fragiles âgés de 12 à 17 ans
  • Espenhain et al. Epidemiological characterisation of the first 785 SARS-CoV-2 Omicron variant cases in Denmark, December 2021.Eurosurveillance. Volume 26, Issue 50, 16/Dec/2021 
  • Tseng et al . Effectiveness of mRNA-1273 against SARS-CoV-2 Omicron and Delta variants Nature Medicine volume 28, pages1063–1071 (2022)
  • Arbel R, Hammerman A, Sergienko R, Friger M, Peretz A, Netzer D, et al. BNT162b2 vaccine booster and mortality due to Covid-19. N Engl J Med 2021. http://dx.doi.org/10.1056/NEJMoa2115624
  • Saciuk Y, Kertes J, Shamir Stein N, Ekka Zohar A. Effectiveness of a third dose of BNT162b2 mRNA vaccine. J Infect Dis 2021. http://dx.doi.org/10.1093/infdis/jiab556
  • Bager et al. Reduced Risk of Hospitalisation Associated With Infection With SARS-CoV-2 Omicron Relative to Delta: A Danish Cohort Study. Available at SSRN: https://ssrn.com/abstract=4008930
  • OMS. Renforcement des interventions contre le variant Omicron du SARS-CoV-2 : Note technique et actions prioritaires à l’intention des États Membres. Mise à jour no 6 : 21 janvier 2022 (mise à jour de la version précédente, datée du 7 janvier 2022)
  • Pratama NR, Wafa IA, Budi DS, Sutanto H, Asmarawati TP, Wungu CDK. Effectiveness of COVID-19 vaccines against SARS-CoV-2 Omicron variant (B.1.1.529): A systematic review with meta-analysis and meta-regression [Internet]. Allergy and Immunology; 2022. Disponible : http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2022.04.29.22274454

Schema vaccinal

L’utilisation d’un vaccin différent pour la deuxième dose, ou comme dose de rappel, correspond à un schéma de vaccination hétérologue (approche « mix and match » en anglais). La plupart des États membres de l’UE ont décidé d’utiliser par exemple Comirnaty (BioNTech / Pfizer) ou Spikevax (Moderna) après une première dose de Vaxzevria (AstraZeneca).

Les preuves issues d’études sur la vaccination hétérologue suggèrent que la combinaison de vaccins à vecteurs viraux et de vaccins à ARNm produit de bons niveaux d’anticorps contre le virus Covid-19 et une réponse des lymphocytes T plus élevée que l’utilisation du même vaccin (schéma homologue) que ce soit en primovaccination ou en rappel hétérologue. L’efficacité en vie réelle de ces schémas hétérologues à 3 doses a été démontrée quel que soit le variant (Alpha, Delta ou Omicron) et ils ont été généralement bien tolérés.

L’utilisation d’un vaccin à vecteur viral comme deuxième dose dans les schémas de primo-vaccination, ou l’utilisation de deux vaccins à ARNm différents, est moins bien étudiée.

Références

  • EMA. Heterologous primary and booster COVID-19 vaccination Evidence based regulatory considerations. 13 December 2021  https://www.ema.europa.eu/en/documents/report/heterologous-primary-booster-covid-19-vaccination-evidence-based-regulatory-considerations_en.pdf
  • Recommandations de l’EMA et de l’ECDC sur les cures de vaccination hétééroogues contre le COVID-19 : l’approche « mix and match » peut être utilisée à la fois pour les cures initiales et les rappels (07/12/2021)
  • Au WY and Cheung PPH. Effectiveness of heterologous and homologous covid-19 vaccine regimens: living systematic review with network meta-analysis. BMJ 2022;377:e069989 http://dx.doi.org/10.1136/ bmj 2022 069989
  • Rashedi et al. COVID19 vaccines mixandmatch: The concept, the efficacy and the doubts. J Med Virol. 2022;94:1294–1299. DOI: 10.1002/jmv.27463
  • Atmar RL, Lyke KE, Deming ME, Jackson LA, Branche AR, El Sahly HM, Rostad CA, Martin JM, Johnston C, Rupp RE, Mulligan MJ, Brady RC, Frenck RW Jr, Bäcker M, Kottkamp AC, Babu TM, Rajakumar K, Edupuganti S, Dobrzynski D, Coler RN, Posavad CM, Archer JI, Crandon S, Nayak SU, Szydlo D, Zemanek JA, Dominguez Islas CP, Brown ER, Suthar MS, McElrath MJ, McDermott AB, O’Connell SE, Montefiori DC, Eaton A, Neuzil KM, Stephens DS, Roberts PC, Beigel JH; DMID 21-0012 Study Group. Homologous and Heterologous Covid-19 Booster Vaccinations. N Engl J Med. 2022 Mar 17;386(11):1046-1057. doi: 10.1056/NEJMoa2116414. Epub 2022 Jan 26. PMID: 35081293; PMCID: PMC8820244

En France, les données publiées par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) montrent que trois mois après la première dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 :

  • L’efficacité vaccinale diminue pour les plus de 60 ans mais reste élevée contre les formes sévères.

  • La protection est de 80 % contre les décès (pour les personnes de 40 ans ou plus).

  • Le risque de contamination avec forme symptomatique de Covid-19 est divisé par deux environ, mais qu’au-delà, la protection ne persiste que pour les formes sévères .

Une autre étude française, menée de septembre 2021 à janvier 2022 par EPI-PHARE, a montré que la première dose de rappel offrait une protection élevée contre les hospitalisations pour Covid-19 chez les plus de 18 ans : durant la période à prédominance Omicron, elle était de 81 % pour le vaccin Comirnaty (Pfizer) et de 85 % pour le vaccin Spikevax (Moderna). Cependant, cette protection diminuait à 72 % dès le 3e mois suivant son administration.

Il faut cependant rappeler qu’il n’y a pas de corrélat de protection établi à ce jour et que les tests sérologiques, quels qu’ils soient, ne permettent pas de conclure à l’éligibilité ou non d’une personne à une dose de rappel.

Ainsi, un second rappel permet de restaurer l’immunité qui avait été acquise après le premier rappel : il est recommandé à ce jour (juillet 2022) uniquement pour les résidents d’EHPAD, d’USLD et les personnes âgées de 80 ans et plus (dès 3 mois après le 1er rappel) d’une part, pour les personnes âgées de 60 à 79 ans, avec ou sans comorbidité (dès 6 mois après le 1er rappel) et pour les adultes de moins de 60 ans identifiés comme étant à risque de forme grave de la maladie, ainsi qu’aux femmes enceintes, dès le 1er trimestre de grossesse et aux professionnels de santé.

Références

Les données d’efficacité en vie réelle d’un second rappel proviennent d’Israël, premier pays ayant débuté une campagne de deuxième rappel vaccinal pour les personnes à risque et les adultes de plus de 60 ans.

Ces études suggèrent que, par rapport à une troisième dose de vaccin ARNm, une quatrième dose améliore la protection contre les infections (de 19 à 65 % selon les études), les hospitalisations (64 à 86 % selon les études) et les décès (72 à 84 % selon les études) chez les personnes de plus de 60 ans pendant une période dominée par Omicron. Cependant, la la protection conférée par la quatrième dose contre les infections semble être de courte durée et commence à décliner dès le premier mois après l’injection. La protection conférée par le second rappel contre les formes sévères semble perdurer dans le temps bien que le recul actuel ne permette pas de conclure sur la durée de cette protection.

Références

  • Bar-On YM, Goldberg Y, Mandel M, Bodenheimer O, Amir O, Freedman L, et al. Protection by 4th dose of BNT162b2 against Omicron in Israel. NEJMhttps://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2201570
  • Arbel et al. Effectiveness of a second BNT162b2 booster vaccine against hospitalization and death from COVID-19 in adults aged over 60 years. Nature Medicine. https://doi.org/10.1038/ s41591-022-01832-0.
  • Magen et al. Fourth Dose of BNT162b2 mRNA Covid-19 Vaccine in a Nationwide Setting N Engl J Med 2022;386:1603-14 DOI: 10.1056/NEJMoa2201688
  • Gazit et al. Short term, relative effectiveness of four doses versus three doses of BNT162b2 vaccine in people aged 60 years and older in Israel: retrospective, test negative, case-control study
  • BMJ2022;377:e071113 http://dx.doi.org/10.1136/ bmj-2022-071113
  • Amir et al. Protection against omicron severe disease 0-7 months after BNT162b2 booster https://doi.org/10.1101/2022.05.04.22274647
  • Munro APS, Feng S, Janani L, Cornelius V, Aley PK, Babbage G, et al. Safety, immunogenicity, and reactogenicity of BNT162b2 and mRNA-1273 COVID-19 vaccines given as fourth-dose boosters following two doses of ChAdOx1 nCoV-19 or BNT162b2 and a third dose of BNT162b2 (COV-BOOST): a multicentre, blinded, phase 2, randomised trial. The Lancet Infectious Diseases. 2022;S1473309922002717.
  • Regev-Yochay G, Gonen T, Gilboa M, Mandelboim M, Indenbaum V, Amit S, et al. 4th Dose COVID mRNA Vaccines’ Immunogenicity & Efficacy Against Omicron VOC [Internet]. Infectious Diseases (except HIV/AIDS); 2022. Disponible : http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2022.02.15.22270948
  • HAS. Avis du 13 juillet 2022 relatif à la place d’une dose de rappel additionnelle des vaccins contre la COVID-19 dans la stratégie vaccinale https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-07/avis_2022.0043.ac.sespev_du_13_juillet_2022_du_college_de_la_has_relatif_a_la_place_dune_dose_de_rappel_additionnelle_des_va.pdf

Une infection produit une réponse immunitaire plus large, incluant une immunité muqueuse, une immunité dirigée vers des constituants viraux autres que ceux de la protéine de spicule ciblée par la vaccination, et une immunité plus durable que celle conférée par une ou même deux dose de vaccin. Cependant cette protection diminue lentement avec le temps.

L’infection naturelle par les précédents VOC du SARS-CoV-2 conférait une protection appréciable contre une réinfection et, surtout, contre une réinfection avec formes graves, mais essentiellement pour des variants similaires à celui ayant causé l’infection primaire. Or la littérature disponible à ce jour relative à l’immunogénicité des sous-lignages d’Omicron, et notamment des variants BA.4 et BA.5, témoigne d’une forte capacité d’échappement immunitaire post-infection et post-vaccinal. En effet, chez des personnes primo vaccinées avec une dose de rappel (soit trois doses) et sans antécédent d’infection, une infection par Omicron génère une réponse cellulaire T et B moins fonctionnelle contre Omicron que contre les autres VOC (et donc des titres en anticorps neutralisants potentiellement insuffisants pour éviter une réinfection).

Ainsi, l’immunogénicité relativement faible contre Omicron pourrait contribuer à expliquer une caractéristique de la vague Omicron, à savoir la survenue fréquente de réinfections par ce variant après un court laps de temps.

Les données sont encore controversées quant à la protection conférée à la suite d’une infection asymptomatique qui serait moindre et de plus courte durée qu’à la suite d’une infection grave.

Références

  • Chemaitelly H, Ayoub HH, AlMukdad S, Coyle P, Tang P, Yassine HM, et al. Protection of prior natural infection compared to mRNA vaccination against SARS-CoV-2 infection and severe COVID-19 in Qatar [Internet]. Epidemiology; 2022. Disponible : http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2022.03.17.22272529
  • Shenai MB, Rahme R, Noorchashm H. Equivalency of Protection From Natural Immunity in COVID-19 Recovered Versus Fully Vaccinated Persons: A Systematic Review and Pooled Analysis. Cureus [Internet]. 2021; Disponible : https://www.cureus.com/articles/72074-equivalency-of-protection-from-natural-immunity-in-covid-19-recovered-versus-fully-vaccinated-persons-a-systematic-review-and-pooled-analysis
  • Reynolds et al., Immune boosting by B.1.1.529 (Omicron) depends on previous SARS-CoV-2 exposure Science. 10.1126/ science.abq1841 (2022).
  • Wang et al. Juillet 2022 Nature Antibody evasion by SARS-CoV-2 Omicron subvariants BA.2.12.1, BA.4, & BA.5
  • Arora et al. Juin 2022 Lancet Infectious Disease Augmented neutralisation resistance of emerging omicron subvariants BA.2.12.1, BA.4, and BA.5
  • Tuekprakhon et al. Juillet 2022 Cell Antibody escape of SARS-CoV-2 Omicron BA.4 and BA.5 from vaccine and BA.1 serum
  • Hachmann et al. Juillet 2022 New England Journal of Medicine Neutralization Escape by SARS-CoV-2 Omicron Subvariants BA.2.12.1, BA.4, and BA.5
  • Khan et al. Juin 2022 medRxiv Omicron sub-lineages BA.4/BA.5 escape BA.1 infection elicited neutralizing immunity
  • Kurhade et al. Juin 2022 bioRxiv Neutralization of Omicron sublineages and Deltacron SARSCoV-2 by 3 doses of BNT162b2 vaccine or BA.1 infection
  • Reyes RA, Clarke K, Gonzales SJ, Cantwell AM, Garza R, Catano G, et al. (2021) SARS-CoV-2 spike-specific memory B cells express higher levels of T-bet and FcRL5 after nonsevere COVID-19 as compared to severe disease. PLoS ONE 16(12): e0261656. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0261656) ;
  • Saraf S, Zhu X, Shrestha R, Bonny TS, Baker OR, Beck EJ, et al. (2022) Differential antibody production by symptomatology in SARSCoV-2 convalescent individuals. PLoS ONE 17(6):e0264298. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0264298)

Immunité hybride

L’immunogénicité conférée par la combinaison d’un antécédent d’infection au SARS-CoV-2 et d’une ou plusieurs doses de vaccin, encore appelée « immunité hybride », confère une meilleure protection que l’infection seule contre une future infection.

Les études d’efficacité en vie réelle montrent qu’un antécédent d’infection combiné à 3 doses de vaccin à ARNm procure une protection robuste contre une réinfection ou une hospitalisation liée au sous-lignage BA.1 d’Omicron et semblent se confirmer avec le sous-lignage BA.2 (absence de données à ce jour sur les réinfections par les variants BA.4 et BA.5).

L’immunité conférée par une infection et une vaccination complète (immunité hybride), apporte une protection supérieure comparativement à la vaccination seule (2 ou 3 doses) ou contre l’infection seule. Cependant l’immunité hybride varie selon la souche d’infection (pré-Omicron ou Omicron), l’intervalle depuis l’infection, mais pas en fonction de la séquence (infection avant / entre ou après les vaccinations) pour un même nombre de doses de vaccin.

Références

  • Hall V, Foulkes S, Insalata F, Kirwan P, Saei A, Atti A, et al. Protection against SARS-CoV-2 after COVID-19 Vaccination and Previous Infection. N Engl J Med. 2022;386(13):120720.
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  • Lind ML, Robertson AJ, Silva J, Warner F, Coppi AC, Price N, et al. Effectiveness of Primary and Booster COVID-19 mRNA Vaccination against Omicron Variant SARS-CoV-2 Infection in People with a Prior SARS-CoV-2 Infection [Internet]. Infectious Diseases (except HIV/AIDS); 2022. Disponible : http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2022.04.19.22274056
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  • Chemaitelly H, Ayoub HH, Coyle P, Tang P, Yassine HM, Al-Khatib HA, et al. Protection of Omicron sub-lineage infection against reinfection with another Omicron sub-lineage [Internet]. Epidemiology; 2022. Disponible : http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2022.02.24.22271440
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  • Goldberg et al Protection and Waning of Natural and Hybrid Immunity to SARS-CoV-2
  • N Engl J Med 2022; 386:2201-2212 DOI: 10.1056/NEJMoa2118946

Pharmacovigilance

 Caractéristiques des vaccins contre la Covid-19 disponibles en France chez l’adulte avec effets indésirables identifiés selon leur fréquence (consulter le tableau récapitulatif)

Des points de situation sur la surveillance des vaccins contre la Covid-19 sont régulièrement publiés sur le site de l’ANSM : ils répertorient par vaccin les signaux confirmés, les signaux potentiels ou événements déjà sous surveillance ainsi que les nouveaux signaux potentiels sur la période concernée, avec un suivi spécifique des effets indésirables rapportés en général ou spécifiquement après une dose de rappel, chez les enfants (5-11 ans), chez les jeunes (12-18 ans) ou chez les femmes enceintes et allaitantes.

https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/covid-19-vaccins/covid-19-suivi-hebdomadaire-des-cas-deffets-indesirables-des-vaccins

En France, les vaccins utilisés contre la Covid-19 font l’objet d’une surveillance renforcée des effets indésirables après la vaccination, coordonnée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM). Les Centres de Référence de Pharmacovigilance (CRPV) sont mobilisés pour mener une enquête de pharmacovigilance, qui permet de surveiller en temps réel le profil de sécurité des vaccins à partir des déclarations réalisées par les professionnels de santé ou par les personnes vaccinées.

L’objectif du suivi de pharmacovigilance est de détecter des effets indésirables (ou effets secondaires) nouveaux et/ou graves non identifiés dans les essais cliniques, ces derniers étant réalisés sur des effectifs limités et sur une période de temps limitée. En effet, au moment de la mise sur le marché, l’ensemble des effets indésirables liés à un médicament ne sont pas toujours connus, en particulier les effets rares (<1/1000) ou retardés. C’est pourquoi, lorsque le médicament arrive sur le marché et devient disponible pour un plus grand nombre de personnes, il continue à être suivi et analysé en permanence compte tenu de l’évolution des connaissances et de son utilisation dans la vie quotidienne.

L’analyse est réalisée sur les données de la base nationale de pharmacovigilance (BNPV) dans laquelle sont enregistrés anonymement les cas d’effets indésirables déclarés puis analysés par les CRPV. Ces cas d’effets indésirables implémentent également la base européenne Eudravigilance.

Les cas graves d’effets indésirables survenus en France et notifiés directement aux laboratoires pharmaceutiques, sont également analysés.

Cette enquête de pharmacovigilance permet d’avoir une vision globale, actualisée en quasi-temps réel du profil de sécurité des vaccins dans le contexte d’une utilisation populationnelle.  Elle n’a pas vocation à rendre compte de l’exhaustivité du nombre de cas réellement survenus en France.

Références

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Les troubles du cycle, aussi appelés anomalies du cycle, sont des irrégularités du cycle menstruel. Ils peuvent affecter à la fois la fréquence et l’intensité des saignements : les règles peuvent être irrégulières, douloureuses (dysménorrhée), trop abondantes ou trop prolongées (ménorragie) ou absentes (aménorrhée). Il est également possible que des saignements surviennent entre deux cycles (métrorragie).

Au 28 avril 2022, les CRPV (Centre Régional de PharmacoVigilance) ont analysé 9 381 déclarations de troubles du cycle rapportées avec le vaccin Comirnaty, et 1 557 avec le vaccin Spikevax. La majorité de ces déclarations ont été réalisées par les patientes directement. A cette date, 58 millions de personnes, tous sexes confondus, avaient été vaccinées avec le vaccin Comirnaty et 12 millions de personnes avec le vaccin Spikevax.

Ces évènements indésirables restent le plus souvent “non graves” et se manifestent généralement de deux façons : par des saignements anormaux (métrorragies, ménorragies), et par des retards de règles ou aménorrhées. Ces cas peuvent survenir aussi bien après la première injection qu’après la deuxième ou la dose de rappel.

En parallèle, le comité de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence Européenne du Médicament (EMA) réévalue actuellement le lien entre ces troubles menstruels et les vaccins Spikevax et Comirnaty : en juin 2022, il a conclu que les preuves étaient insuffisantes à ce stade pour établir le lien entre les vaccins ARNm et les cas d’absence de menstruation. Néanmoins, le comité poursuit la surveillance de cet effet indésirable. Concernant les saignements menstruels abondants, le comité a conclu à la nécessité de poursuivre l’évaluation

Références

ANSM. Troubles menstruels après la vaccination contre le Covid-19 : état des connaissances et conseils aux femmes concernées. Publié le 23/06/2022

Bouchart et al. Les paramètres du cycle menstruel ne sont pas significativement différents après la vaccination COVID. JOURNAL DE LA SANTÉ DES FEMMES Tome 00, Numéro 00, 2022. DOI : 10.1089/jwh.2022.00971

DOI : 10.1089/jwh.2022.00971 Menstrual Cycle Parameters Are Not Significantly Different After COVID-19 Vaccination

ANSM. Troubles menstruels après la vaccination contre le Covid-19 : état des connaissances et conseils aux femmes concernées. Mise à disposition d’un guide d’aide à la déclaration. 19 juillet 2021

https://ansm.sante.fr/actualites/troubles-menstruels-apres-la-vaccination-contre-le-covid-19-etat-des-connaissances-et-conseils-aux-femmes-concernees

Le système de surveillance des médicaments (pharmacovigilance) piloté par l’ANSM repose sur les CRPV qui examinent les déclarations d’évènements indésirables : il permet d’identifier rapidement les signaux de vigilance et d’affiner en temps quasi réel l’estimation de la balance bénéfices/risques associée à chaque vaccin. En complément, des études pharmaco-épidémiologiques permettent d’apporter des informations à l’échelle populationnelle, sur l’efficacité des vaccins ou encore la survenue d’évènements indésirables en lien avec la vaccination et, le cas échéant, de faire évoluer rapidement leur place dans la campagne de vaccination.

Alors que la vaccination en France a débuté chez les personnes âgées de plus de 75 ans avec des vaccins à ARNm essentiellement, la pharmacovigilance a rapporté des signaux d’hypertension artérielle et des signaux potentiels cardiovasculaires, thromboemboliques et hémorragiques pour le vaccin Comirnaty.

Deux études pharmaco-épidémiologiques ont alors été menées par EPI-PHARE à l’échelle de la population nationale entière sur des évènements cardiovasculaires thromboemboliques (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral et embolie pulmonaire), respectivement dans la population âgée de 18 à 74 ans et dans la population âgée de 75 ans et plus.

Les résultats de la première étude n’étaient pas en faveur d’une association entre Comirnaty et la survenue d’évènements cardiovasculaires graves dans les 14 jours suivant la vaccination chez des personnes âgées de 75 ans et plus.

La deuxième étude menée chez les 18-74 ans a permis de confirmer la sécurité des vaccins à ARNm vis-à-vis du risque cardiovasculaire grave chez l’adulte. A contrario, les vaccins à adénovirus (Vaxzevria et COVID-19 Vaccine Janssen) apparaissaient associés à une légère association du risque d’infarctus du myocarde et d’embolie pulmonaire chez les adultes, dans les 2 semaines suivant l’injection.

Depuis avril 2021 un signal de risque accru de myo/péricardite avait été mis en évidence, notamment à partir des bases de données nationales des pays nordiques (suite à la 2nde dose de vaccin à ARNm, peu de temps après l’injection, surtout chez les jeunes hommes). Une troisième étude pharmaco-épidémiologique a porté sur ces évènements associés à la vaccination sur l’ensemble de la population française âgée de 12 à 50 ans (entre le 12 mai et le 31 octobre 2021). Cette étude a montré une association entre le risque de myo/péricardite avec les deux vaccins à ARNm dans les 7 jours après leur administration (mais pas pour un délai plus long), plus forte chez les adolescents que chez les plus de 30 ans, et plus forte avec le vaccin Spikevax, sachant que le pronostic clinique restait favorable.

Sur la base de ces résultats, le vaccin Spikevax n’a plus été recommandé chez les moins de 30 ans.

Références

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Populations particulières

Les femmes enceintes, en particulier, les femmes de plus de 35 ans ou celles présentant des comorbidités comme l’obésité, le diabète ou les maladies cardiovasculaires, sont à risque de formes graves de Covid-19 : elles ont quatre fois plus de risques d’être admises en soins intensifs que les femmes du même âge qui ne sont pas enceintes (ce risque augmente au fil de la grossesse). Les risques concernent également leurs nouveau-nés avec une augmentation du risque d’admission en soins critiques, de prématurité (prématurité induite pour sauvetage maternel le plus souvent, environ 7 fois plus que le taux habituel), de perte fœtale et de décès in utero.

Bien que les femmes enceintes et allaitantes soient exclues des essais cliniques évaluant les vaccins contre la Covid-19, les vaccins contre la Covid-19 actuellement autorisés en France ne sont pas contre-indiqués chez les femmes enceintes et allaitantes. En effet, ce ne sont pas des vaccins vivants et les études chez l’animal n’ont pas montré d’effet tératogène, ni aucun effet sur la reproduction (l’ARNm du vaccin n’entre pas dans le noyau des cellules, sa dégradation par les cellules humaines est rapide, et les nanoparticules lipidiques composant les vaccins ne peuvent pas traverser le placenta).

Suite à une vaccination avec les vaccins à ARNm, la réponse immunitaire et la réactogénicité induites chez des femmes enceintes sont identiques à celles des femmes non enceintes. Des anticorps post vaccinaux ont été retrouvés dans le sang du cordon ombilical et dans le lait (IgA 3 à 4 semaines post-vaccination), pouvant laisser suggérer un effet protecteur du nourrisson, comme pour la grippe ou la coqueluche.

Les données de pharmacovigilance et issues du suivi de larges cohortes sur l’utilisation des vaccins à ARNm chez les femmes enceintes ou allaitantes sont très rassurantes. A ce jour, aucun signal n’a été identifié chez les femmes enceintes/allaitantes et chez les nouveau-nés/nourrissons allaités avec ces vaccins.

Ainsi, une primo-vaccination et un rappel sont recommandés avec un vaccin à ARNm dès le premier trimestre de grossesse. Les autres vaccins (Nuvaxovid, Vaxzevria, Janssen) ne sont pas recommandés à ce jour en France chez les femmes enceintes.

Références

  • HAS. Stratégie de vaccination contre le Sars-Cov-2 – Actualisation des facteurs de risque de formes graves de la Covid-19 et des recommandations sur la stratégie de priorisation des populations à vacciner.
  • https://www.has-sante.fr/jcms/p_3240117/fr/strategie-de-vaccination-contre-le-sars-cov-2-actualisation-des-facteurs-de-risque-de-formes-graves-de-la-covid-19-et-des-recommandations-sur-la-strategie-de-priorisation-des-populations-a-vacciner
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La revue de la littérature des facteurs de risque de formes graves de Covid-19, a permis d’identifier les patients sévèrement immunodéprimés suivants :

– ayant reçu une transplantation d’organes solides ou transplantés récents de moëlle osseuse ;

– atteints de maladies auto-immunes sous traitement immunosuppresseur agressif de type anti-CD20 (rituximab : Mabthera, Rixathon, Truxima) ou anti-métabolites (cellcept, myfortic, mycophénolate mofétil, imurel, azathioprine) ;

– dialysés ;

– atteints de certains types de lymphomes traités par anti-CD20 ou inhibiteurs de BTK,

– atteints de leucémie lymphoïde chronique,

– atteints de formes rares de déficits immunitaires primitifs, et myélomes sous traitement.

L’efficacité et la sécurité du vaccin n’ont pas été évaluées chez les personnes immunodéprimées, y compris celles recevant un traitement immunosuppresseur.

De nombreuses études en vie réelle évaluant l’efficacité vaccinale chez ces patients ont rapporté une réponse immunitaire défaillante, voire retardée, avec de faibles taux de séroconversion, du fait notamment de leur traitement immunosuppresseur affectant leurs anticorps neutralisants.

Ainsi, bien que les preuves d’efficacité et de tolérance restent éparses, du fait de leur vulnérabilité, une primo-vaccination adaptée et des rappels sont recommandés avec un vaccin à ARNm pour les personnes sévèrement immunodéprimées.

Afin de renforcer leur réponse immunitaire au vaccin et de maintenir une protection optimale, le schéma vaccinal de primo-vaccination est adapté avec :

  • Un délai strict de 28 jours entre deux injections de vaccins en primo-vaccination,

  • Un dosage des anticorps anti-S par sérologie 15 jours après l’administration de la deuxième dose :

    • Si la protection est jugée suffisante (taux d’anticorps > 264 BAU/mL), une troisième dose de vaccin peut être administrée afin de compléter le schéma de primovaccination et un suivi sérologique peut être effectué tous les trois mois afin de s’assurer que la protection se maintient.

    • Si la protection est jugée insuffisante (taux d’anticorps < 264 BAU/mL), ces personnes sont éligibles à la prescription d’anticorps monoclonaux en prophylaxie (Renvoi vers traitements prophylaxiques)

  • Une éventuelle administration de quatrième dose dans le schéma de primo-vaccination.

A noter que les doses effectuées successivement à 4 semaines d’intervalle sont considérées comme des doses de primo-vaccination, contrairement aux rappels qui eux sont effectués après 3 mois.

Dans le cadre de la campagne de rappel vaccinal :

– Les personnes immunodéprimées ayant déjà reçu un schéma de primo-vaccination à deux, trois ou quatre doses, sont éligibles à une dose de rappel 3 mois après leur dernière injection si elles répondent à la vaccination, selon les critères de réponse anti-S énoncés dans le cadre de la primo-vaccination.

– Une surveillance sérologique anti-S doit à nouveau intervenir, 15 jours après le rappel.

– Un deuxième rappel est également recommandé dans un délai de 3 mois après le premier rappel.

De plus, une stratégie dite « de cocooning » est recommandée : elle consiste à vacciner l’entourage des personnes immunodéprimées, afin de leur apporter une protection supplémentaire. La primo-vaccination des personnes vivant dans l’entourage d’une personne sévèrement immunodéprimée ou à risque de forme grave de Covid-19 est fortement recommandée, dès l’âge de 5 ans.

Références

HAS. Stratégie de vaccination contre le Sars-Cov-2 – Actualisation des facteurs de risque de formes graves de la Covid-19 et des recommandations sur la stratégie de priorisation des populations à vacciner.

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3240117/fr/strategie-de-vaccination-contre-le-sars-cov-2-actualisation-des-facteurs-de-risque-de-formes-graves-de-la-covid-19-et-des-recommandations-sur-la-strategie-de-priorisation-des-populations-a-vacciner

Luxi et al. COVID 19 Vaccination in Pregnancy, Paediatrics, Immunocompromised Patients, and Persons with History of Allergy or Prior SARS CoV 2 Infection: Overview of Current Recommendations and Pre and Post Marketing Evidence for Vaccine Efficacy and Safety. Drug Safety (2021) 44:1247–1269. https://doi.org/10.1007/s40264-021-01131-6

Sonani B, Aslam F, Goyal A, Patel J, Bansal P. COVID-19 vaccination in immunocompromised patients. Clin Rheumatol. 2021;40(2):797–8. https:// doi. org/ 10. 1007/ s10067- 020- 05547-w.

Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale (COSV). Avis du 19 novembre 2021 : Recommandations pour la protection des personnes sévèrement immunodéprimées contre le Covid-19 (Vaccination et prophylaxie primaire)

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/cosv_-_recommandations_pour_la_protection_des_personnes_severement_immunodeprimees_-_19_novembre_2021.pdf

Haute Autorité de santé. Stratégie de vaccination contre le SARS-CoV-2 – Vaccination prioritaire de l’entourage des personnes immunodéprimées contre le SARS-Cov-2

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3264056/fr/strategie-de-vaccination-contre-le-sars-cov-2-vaccination-prioritaire-de-l-entourage-des-personnes-immunodeprimees-contre-le-sars-cov-2

DGS-URGENT N°2022_16 du 28 janvier 2022. Vaccination contre la covid-19 des personnes sévèrement immunodéprimées et de l’entourage des personnes à risque de formes graves de la maladie

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs-urgent_no2022-16_vaccins_personnes_immunodeprimes_.pdf

Galmiche S, Luong Nguyen LB, Tartour E, de Lamballerie X, Wittkop L, Loubet P, Launay O. Immunological and clinical efficacy of COVID-19 vaccines in immunocompromised populations: a systematic review. Clin Microbiol Infect. 2022 Feb;28(2):163-177. doi: 10.1016/j.cmi.2021.09.036. Epub 2021 Nov 17. PMID: 35020589; PMCID: PMC8595936.

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CONTRE-INDICATION et obligation vaccinale

Un décret publié au JO le 8 août 2021 liste les seules contre-indications à la vaccination qui dispensent de la vaccination obligatoire pour certaines professions. Les contre-indications à la vaccination sont les suivantes :

  • Les contre-indications inscrites dans le RCP :

  • Antécédent d’allergie documentée (avis allergologue) à un des composants du vaccin en particulier polyéthylène-glycols et par risque d’allergie croisée aux polysorbates ;

  • Réaction anaphylactique au moins de grade 2 (atteinte au moins de 2 organes) à une injection d’un vaccin contre le Covid-19 posée après expertise allergologique ;

  • Personnes ayant déjà présenté des épisodes de syndrome de fuite capillaire (contre-indication commune au vaccin Vaxzevria (AstraZeneca) et au vaccin Janssen) ;

  • Personnes ayant présenté un syndrome thrombotique et thrombocytopénique (STT) suite à la vaccination par Vaxzevria (AstraZeneca).

  • Une recommandation médicale de ne pas initier une vaccination (première dose) :
  • Syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS) post-infection par Covid-19 ;
  • Myocardites ou myo-péricardites associées à une infection par SARS-CoV2.
  • Une recommandation établie après concertation médicale pluridisciplinaire de ne pas effectuer une dose supplémentaire de vaccin (deuxième dose ou dose de rappel) :
  • Suite à la survenue d’un effet indésirable d’intensité sévère ou grave attribué suite à une précédente injection de vaccin signalé au système de pharmacovigilance (par exemple : la survenue de myocardite, de syndrome de Guillain-Barré …).
  • Les cas de contre-indication médicale temporaire faisant obstacle à la vaccination contre la covid-19 :
  • Traitement par anticorps monoclonaux anti-Covid-19 ;
  • Myocardites ou péricardites d’étiologie non liée à une infection par Covid-19survenues antérieurement à la vaccination et toujours évolutives.
  • Patient présentant une maladie rare :
  • Un patient, qui présenterait une contre-indication très rare, devra se rapprocher du Centre de référence ou de Compétence maladies rares (CRMR/CCMR) qui le suit. Le CRMR/CCMR transmettra directement le formulaire de contre-indication dûment rempli à la caisse d’assurance maladie du patient.

La vaccination est obligatoire pour les personnes travaillant dans les secteurs sanitaire, social et médico-social avec un rappel exigé depuis le 30 janvier 2022 ( le deuxième rappel est conseillé mais non obligatoire en date de juillet 2022).

Les agents présentant une contre-indication médicale ne sont pas soumis à l’obligation vaccinale sous réserve de présenter un certificat médical de contre-indication. Le document attestant d’une contre-indication médicale est remis par un médecin à la personne concernée qui le transmet à l’organisme d’assurance maladie auquel elle est rattachée et vaut nécessairement dérogation à satisfaire à l’obligation vaccinale.

Références

https://solidarites-sante.gouv.fr/professionnels/article/dgs-urgent

 

 

 

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