La rougeole est une des maladies infectieuses les plus contagieuses, pouvant être à l’origine de complications graves, encéphalites et pneumonies.
Elle est en recrudescence en France : après une importante épidémie en 2011, une situation à risque épidémique se présente à nouveau en 2018. Cette recrudescence s’explique par l’effet conjugué d’une couverture vaccinale insuffisante et d’une exposition plus faible dans l’enfance (du fait d’une moindre circulation du virus liée à une réduction du réservoir que représente les enfants vaccinés). L’âge moyen de survenue de la maladie s’en trouve déplacé vers l’âge adulte.

  • Une dose de vaccin trivalent rougeole-oreillons- rubéole (Priorix®, ROR Vax®)  est recommandée aux professionnels de santé nés avant 1980 non vaccinés et sans antécédents de rougeole (ou dont l’histoire est douteuse) que ce soit en formation, à l’embauche ou en poste en priorité dans les services accueillant des sujets à risque de rougeole grave.
    Les plus jeunes nés après 1980, devraient avoir été vaccinés conformément aux recommandations du calendrier vaccinal pour la population générale.
  • Rappelons que, comme tout vaccin vivant-atténué, il est contre-indiqué chez la femme enceinte et l’immunodéprimé.
    La grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination : il convient de conseiller aux femmes ayant l’intention de débuter une grossesse de différer leur projet. Cependant, une vaccination réalisée par inadvertance chez une femme enceinte ne doit pas être un motif d’interruption de grossesse.
  • Au contact d’un cas, il est recommandé l’administration d’une dose de vaccin trivalent aux personnels exposés sans antécédent de rougeole qui n’ont pas reçu auparavant 2 doses de vaccin. Cette vaccination, si elle est réalisée dans les 72 heures qui suivent un contact avec un cas, peut éviter la survenue de la maladie Elle reste préconisée même si ce délai est dépassé.

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